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- AUBERGENVILLE -
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Saint OUEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint OUEN


L'Eglise

Au centre du pays, là où se trouvait l'ancien château féodal dont il ne reste aujourd'hui plus aucune trace visible, se dresse l'église paroissiale dédiée à Saint Ouen. Les archives nous apprennent qu'elle fut placée dès l'année 1106 sous le patronage de l'abbaye du Bec. De l'église primitive, construite vers la fin du XIème siècle, comme l'attestèrent longtemps de nombreux indices pour la plupart disparus, il ne reste aujourd'hui pratiquement plus rien.

Le clocher, recouvert d'ardoises en 1766, a été construit tout d'une pièce à la fin du XIVème siècle, avec l'élégante tourelle abritant l'escalier qui conduit au sommet de l'édifice. Le porche extérieur est, en revanche, de construction beaucoup plus récente (XIXème siècle.). Si l'aspect extérieur de cet édifice n'a guère changé depuis cette dernière époque, il n'en est pas, et de loin, de même en ce qui concerne l'intérieur.

Avant les importants travaux de rénovation qui interviendront vers la fin des années 1970, on pouvait voir une nef principale conduisant au chœur, l'autel étant surmonté d'une grande statue du Christ Rédempteur. Sur la partie droite, s'ajoutait une nef secondaire avec deux autels ou chapelles, dont celle de la Vierge décorée par une superbe Vierge à L'Enfant, tableau de l'école de peinture italienne. Trois gros piliers séparaient la nef principale de la nef secondaire l'un était en forme polygonale, un autre circulaire, le troisième, le seul qui subsiste aujourd'hui, étant carré. Les chapelles latérales ont disparu en même temps que la nef secondaire et la chaire adossée sur la partie gauche de la nef principale, comme le grand christ en croix qui y faisait face, ont subi le même sort.

L'intérieur de l'église se présente maintenant sous la forme d'un vaste vaisseau, dépouillé de tout ornement, exception faite de quatre statues anciennes. L'une d'entre elles représente la Vierge Marie tenant Jésus dans ses bras. Elle se trouve à droite en entrant dans l'église, dans l'espace de recueillement où sont déposées dans un tabernacle les saintes réserves. En continuant sur la droite, l'on peut voir une Sainte Barbe, patronne des artilleurs et des pompiers, toujours à l'honneur dans nos campagnes. Deux autres statues, qui échappent généralement à la vue de beaucoup de visiteurs - et même de fidèles - parce qu'elles sont perchées tout en haut du dernier pilier, sollicitent aussi notre regard celle de Saint Vincent, patron des vignerons (il y en eut beaucoup à Aubergenville) et celle représentant un saint personnage couvert d'un capuchon renversé en arrière et appuyé sur un bâton, pèlerin ou ermite des temps anciens ?

On peut voir également, adossées au mur sud de l'église, deux pierres tumulaires : l'une laisse simplement apparaître, ciselée dans la pierre, une croix semblant symboliser un "arbre de vie" fleuri à son sommet, l'autre, de même nature que là précédente, et portant l'épitaphe suivante "Agathe, Louise Etiennette Berthon de la Violaye de Kouaitan décédée au château de Montgardé le 23 octobre 1830" ' Cette dame était l'épouse du marquis de Kouallan de Barach, gentilhomme breton devenu, par le jeu des alliances, le dernier seigneur de Nézel et de Montgardé. Les vieux plâtres de l'édifice ancien sont tombés en même temps que les boiseries qui habillaient les murs, laissant la pierre à nu, fraîchement restaurée. Au chevet, un rappel de l'architecture d'antan, simple échancrure dans la pierre, suggère une ouverture vers le monde extérieur, tandis qu'une Vierge de Lourdes toujours fleurie, derrière l'autel, invite à la prière.

La voûte de l'édifice, rénovée elle aussi, n'est dans toute sa sobriété qu'une robuste charpente, en harmonie parfaite avec l'ensemble de l'édifice. Les stations de l'ancien chemin de croix ont rejoint dans d'obscures réserves les autres accessoires qui n'y avaient plus leur place. Un autre chemin de croix, plus adapté et conçu dans le même esprit de simplicité et de dépouillement que l'on trouve partout ici, a succédé depuis peu à l'ancien. Quelques années plus tôt, c'est l'orgue offert par l'une des paroisses d'Allemagne jumelées avec celle d'Aubergenville qui est venu remplacer le vieil et solide instrument confectionné jadis avec beaucoup de passion et de talent par celui qui fut durant des décennies le chantre infatigable de ce saint lieu.

Une grande partie des vitraux anciens sont des grisailles armoriées dédiées à la famille de Besplas de La Garenne Redon, éprouvée en diverses circonstances. C'est à cette famille qu'appartenait le domaine de la Garenne qui deviendra plus tard la cité jardin d'Élisabethville. Deux autres vitraux, plus modernes, éclairent le fond de l'église. L'un d'eux représente un personnage, apparemment un saint évêque puisque revêtu des attributs de la fonction, la main levée en signe de bénédiction. Dans l'autre main, qui tient la crosse épiscopale, on remarque également une palme qui évoque le martyre.

Il ne peut donc s'agir de Saint Ouen, patron de la paroisse dont on sait qu'il n'est pas mort martyr. En revanche, au chevet de l'église, tout en haut, on aperçoit un petit vitrail en forme de médaillon au centre duquel figure une mitre d'évêque, avec un nom Saint Ouen.

À l'extérieur, sur la place de l'église, une plaque funéraire scellée dans le mur côté nord rend hommage à la mémoire d'un certain François Marie Morel , chef de bataillon de la Garde nationale, domicilié à Aubergenville, et victime de son dévouement à ses concitoyens pendant l'épidémie de choléra qui ravagea la région, comme une grande partie de la France, en 1832. Rien que dans le village d'Aubergenville, sur une population de moins de cinq cents personnes, il y eut 195 cas et 81 morts.


Saint Ouen

Issu au début du VIIème siècle d'une famille aristocratique de la Brie, dans le royaume de Neustrie, il accéda rapidement à de hautes fonctions et, à l'avènement de Dagobert qui allait hériter de tout le royaume des Francs alors divisé, il fut élevé à la dignité de Référendaire ou Chancelier.

Lié d'amitié avec celui qui deviendra le "grand saint Éloi", Ouen travailla de concert avec ce dernier au bien public. Tout en vivant à la Cour et en exerçant ses fonctions officielles, il mena toujours une vie monastique de stricte observance et sa piété le fit élire évêque de Rouen en 641. Pendant les quarante années et plus que dura son épiscopat, Ouen favorisa la naissance de nombreux monastères (Jumièges, Fécamp, Fontenelle ... ), y compris des monastères de femmes, ce qui était encore rare à l'époque.

Il lutta activement contre la simonie, tout en sachant "convertir en douceur la très féroce sauvagerie des Francs et la tempérer par la douce saveur du miel et de la sainte fontaine... Dépassant les frontières de son diocèse, il voyagea beaucoup. Habile négociateur, il chercha à apaiser les conflits et à apporter la réconciliation entre les diverses parties du royaume à nouveau divisé après la disparition du roi Dagobert.

Alors qu'il venait rendre compte d'une de ses missions, il meurt dans sa maison de Clichy vers 684/686. Son corps sera solennellement rapatrié à Rouen et inhumé dans la basilique qui portera désormais son nom. Son culte ne cessera de se développer au cours des siècles, au point qu'en dehors des diocèses normands qui ne comptent pas moins aujourd'hui de quatre-vingts églises dédiées à sa mémoire, on en relève encore plus de cinquante à travers toute la France.

Le Village

Le vieux bourg, à vocation essentiellement agricole, avec ses "écarts" qui allaient des bords de Seine jusqu'au-delà de la plaine de Montgardé, avec le petit hameau de Vaux-les-Huguenots, lieu de refuge au temps de la Réforme, face à la vallée de la Mauldre, ne comptait au début du siècle dernier qu'à peine quelques centaines d'habitants.

Il faudra attendre la naissance, après la première guerre mondiale, de la cité jardin d'Élisabethville dans ce qui fut longtemps, le long du fleuve, le domaine de La Garenne, puis l'implantation dans ce même cadre de l'usine Renault et enfin la création de la résidence d'Acosta, pour qu'Aubergenville atteigne le chiffre de 12000 habitants.

La résidence d"Acosta occupe le site, heureusement préservé, du parc de l'ancien château qui, lui, allait disparaître, comme celui de La Garenne, sous la pioche des démolisseurs aux alentours de 1960. Le nom d'Acosta recouvre celui de l'ancien fief qui deviendra, en pleine Révolution (1790), la propriété de la famille Castellane dont la plupart des membres sont enterrés dans le petit cimetière situé au fond du jardin du presbytère.

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